Quand j’étais plus jeune, je n’étais pas vraiment sportif. Je bougeais beaucoup à vélo, mais à l’école, j’avais toujours de sales notes en éducation physique. Je reconnais que j’ai toujours été assez nul et que, de ce fait, je n’amais pas ça. Mais j’ai toujours aimé bouger, à vélo ou à pied. Plus tard, vers 17 ans, j’ai commencé à courir un peu, de temps en temps. Pour garder la forme.
Je me suis réellement et sérieusement mis à la course à pied (CAP) il y a 3 ans. Après une année de badminton, j’ai eu une hernie inguinale. Opération. Repos. Le badminton m’a alors été déconseillé, sans m’être interdit, car c’est un sport qui demande de faire des mouvements parfois brusques et puissants, tout ce qu’il ne faut pas pour une hernie. J’en ai refait un peu, sans trop forcer, mais la hernie a récidivé (1 cas sur 1000 environ). La deuxième fois, j’ai tout de même bien souffert… Même si le proverbe dit jamais deux sans trois, j’ai décidé de ne pas tester la mise à jour vers Hernie 3.0. Le médecin m’a indiqué que la marche était très bonne pour la récupération, et que la course à pied pourrait convenir, car ne nécessite pas trop d’efforts violents de la part des muscles abdominaux (en tout cas pas de torsion). Je me suis donc dit que j’allais « reprendre », après toutes ces années sans courir. Ça n’a pas été facile, mais au moins, la hernie ne s’est pas manifestée depuis. Et en fait, on devient assez vite accro à la course à pied…
Après toute cette longue introduction, voilà donc quelques raisons qui me font aimer ce sport.
En fait, courir c’est… facile.
Par facile, j’entends que ça ne nécessite pas d’apprentissage particulier : l’être humain sait courir. Il n’y a pas de gestes techniques à apprendre, comme au badminton, ni de règles parfois complexes ou tordues qui peuvent créer des désaccords.
C’est bon pour la santé.
Relativisons : c’est bon pour le système cardio-vasculaire, il n’y a pas de doutes. Mais pour les articulations, c’est une autre paire… de manches ! Il faut respecter certaines règles : avoir de bonnes chaussures avec un bon amorti, et préférer les chemins de terre au bitume. On s’affranchit ainsi de pas mal de soucis, du moins à court terme.
C’est bon pour le moral !
C’est bon-bon… Hum, désolé, on ne parle pas de musique ici. Plus sérieusement, après une course, on se sent bien. Toutes ces calories brûlées, toute cette endorphine libérée !
Liberté !
Scoop : on peut courir seul ! On peut ainsi aller à son rythme, partir quand on veut (et quand on peut), il n’y a pas d’horaires à respecter. Pas de transport à prendre : on part de chez soi. On ne dépend pas d’autres personnes (on peut, mais c’est un choix). Je trouve les sports collectifs trop compliqués et trop contraignants : il faut mettre en place des stratégies, les membres dépendent les un des autres, … C’est admirable, mais je n’aime pas.
Par tous les temps…
On peut courir par tous les temps, rien ne l’empêche ! C’est d’ailleurs assez marrant de courir dans la neige qui craque sous chaque foulée, par -10°… Par temps de pluie, ce n’est pas désagréable l’été quand il fait chaud ! En fait, tout est question de motivation, mais il n’y a pas de véritables contraintes climatiques (il faut toutefois faire attention à ne pas glisser en hiver, évidemment).
C’est pas cher !
La course à pied ne nécessite pas d’équipement onéreux, ni d’abonnement hors de prix. L’essentiel est d’avoir une bonne paire de chaussures, que l’on change tous les 1000 km (environ, ça dépend des modèles, on peut aller jusqu’à 1500) (ou tous les ans). Et 1000 km, ça peut arriver vite. Il est d’ailleurs conseillé d’avoir deux paires, et d’alterner leur utilisation : ça ne coûte pas plus cher, chaque paire s’usant deux fois moins rapidement. Si vous vous débrouillez bien pendant les soldes, comptez moins de 100 € d’équipement par an, soit un coût mensuel d’environ 8 €… Allez-y, cherchez un abonnement qui coûte moins cher pour une pratique illimitée en toute liberté ! Après, si vous le souhaitez, vous pouvez investir dans un équipement plus confortable : chaussures plus légères, t-shirt en tissu respirant, … Mais rien d’obligatoire.
Mesurabilité.
On peut facilement mesurer ses performances et sa progression : la distance et le temps sont des données aisément mesurables, surtout de nos jours, avec un iPhone (ou autre Smartphone) dans la poche équipé d’un GPS et d’une application type RunKeeper qui enregistre votre parcours. Cela permet de voir l’évolution des performances dans le temps. Personnellement, je sais que les chiffres m’aident à me motiver : ça me permet de me fixer des objectifs. Cela permet aussi de connaître le kilométrage de vos chaussures, afin de les changer quand vous approchez les 1000 km.
Quelques conseils
Ça parait simple et sans danger, mais il faut respecter certaines règles pour être sûr de ne pas se blesser :
- Chaussures : toujours courir avec de bonnes chaussures pour avoir un amorti optimal et ainsi éviter les problèmes articulaires. On ne court pas avec n’importe quelles baskets : il existent des chaussures spécialisées pour la course à pied. Et prenez une pointure de plus : pendant la course, le pied gonfle un peu et il est important que les orteils ne touchent pas le bout de la chaussure (sinon, ça fait bobo et ça décourage d’y retourner ).
- Hydratation : sur des distances supérieures à 10 km, il est vivement conseillé de prévoir une boisson pour s’hydrater et éviter les crampes et autres blessures musculaires. Il existe pour cela des ceintures avec des petites gourdes que l’on accroche avec des scratches.
- Rythme : courez à votre rythme, et ne forcez pas trop. Il ne faut pas terminer une course en étant complètement épuisé. Si pendant la course vous avez un point de côté, arrêtez-vous, soufflez un coup et reprenez un peu moins vite. Un point de côté signifie généralement que votre respiration n’est pas en adéquation avec votre vitesse de croisière.
- Étirements : toujours bien étirer les muscles quelques minutes après l’effort (voir cette page : étirements) pour éviter les courbatures.
- Récupération : bien boire après une course et consommer des aliments non gras, le mieux étant l’eau pétillante, les fruits, les laitages (yaourts).
- Surpoids : éviter de courir si vous êtes en surpoids, vous pourriez vite avoir des problèmes articulaires et dorsaux dus aux violents impacts causés par chaque pas.
Quelques liens intéressants
Il existe beaucoup de forums qui traitent de la course à pied. Chacun y va de ses propres conseils et expériences, et il est important de ne pas tout prendre au pied de la lettre.
Voici quelques sites officiels qui regorgent d’informations et de resources de bonne qualité :
- Jogging International
- Runners.fr
- Approche scientifique de la course à pied
- Marathons et autres courses, agenda
- Préparez vos itinéraires
- Courir en Alsace : calendrier et inscription
Quelques chiffres
Pour finir, voici quelques chiffres impressionnants :
- 2 heures, 3 minutes et 38 secondes
C’est le temps qu’a mis Patrick Makau pour parcourir les 42,195 km du marathon de Berlin en 2011 (c’est actuellement le RM, avec une vitesse d’un peu plus de 20 km/h). Moi : 4h23 (lire le récit de mon premier marathon) - 58 minutes et 55 secondes
RM au semi-marathon (21 km) par Haile Gebreselassie, en 2006. Moi : 1h46… - 26 minutes et 22 secondes
Record mondial au 10 km par, devinez qui !, Haile Gebreselassie (soit presque 23 km/h). Moi : 42 minutes. Y’a encore du travail - 9,58 secondes
Record mondial au 100 mètres par le jamaïcain Usain Bolt (soit environ 37 km/h). - 166 km C’est la distance de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, avec 9500 mètres de dénivelé positif.
- 240 km C’est environ la distance du Marathon des sables, à parcourir en 6 jours en auto-suffisance alimentaire.
- 1450
C’est le nombre de km que va parcourir Frédéric Dion durant 7 semaines (un marathon par jour).
Pour celles et ceux qui veulent suivre mes activités, elles sont sur mon profil RunKeeper.
Super article. Merci.
@niko Merci de ton commentaire
Dans les chiffres impressionnants j’aurai bien vu un chiffre à toi, pas pour comparer avec les RM, juste pour avoir une idée
@teles L’idée m’a traversé l’esprit, mais mes chiffres sont loins d’être impressionnants Il me faut 46 minutes et 40 secondes pour 10 km, soit 12,85 km/h. C’est 20 minutes de plus que le RM, ou 177 % du RM (vu comme ça, ça fait mal )
Perso, j’aimerais bien être à 20mn du RM sur 10km.
Je dois être à … 9km. Un truc du genre.
Sinon, tu m’a redonné l’envie de m’y remettre, sérieux!. La natation m’a bousillé un genou (cherchez pas, mauvais geste en brasse, ridicule…). En plus j’ai un bon parcours de 10km à côté de chez moi. Motivant!.
Dès que je fais un parcours sur 10km avec RunKeeper, je veux des commentaires hein.
@niko Ah ben tu m’en vois ravi ! Attention au genou, quand même : essaye de courir sur des chemins (terre) plutôt que sur la route Et tu auras des commentaires, oui
Le 9 octobre, il y a les Courses de Sélestat : 5 km, 10 km et semi-marathon. Il y a de grandes chances pour que j’y aille
@niko
Heu… le genou… c’est pas chez moi quand même ?
Moi j’admire vos temps, aucune idée du mien vu que je ne cours pas, mais forcément il serait moins bon
@teles Ça s’tient comme raisonnement Allez, Teles, un peu de course à pied… là où tu habites, il doit y avoir de beaux petits chemins dans les bois, non ?
@teles J’ai ajouté mes temps dans l’article
Non, pas de course pour moi, déjà qu’il faut les faire au magasin
Merci pour les temps mais tu as oublié celui de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, un simple oubli surement…
@teles Ah oui, oui, exact ! Allez, on va dire 3 semaines