Le mont Bláhnúkur (prononcer : blaonoukeur) est situé dans la région de Landmannalaugar. Culminant à 945 mètres, il offre un spectaculaire panorama aux courageux qui se lancent sur le petit sentier menant à son sommet, avec un dénivelé de 340 mètres. Le départ se fait depuis la zone de camping, en direction du sud. Il suffit de suivre les panneaux… Une fois qu’on les a trouvés ! Après avoir franchi le ruisseau grâce à un petit pont de bois, on bifurque à droite et on entame l’ascension, sur la crête.
Ça grimpe assez fort, sur de la roche rhyolitique gris-vert assez friable. En prenant rapidement de l’altitude, nos yeux découvrent vite un panorama coloré, presque bariolé. On pourrait croire qu’un géant est venu peindre ces montagnes, remettant le choix des couleurs au hasard. Du gris, de l’orange, du vert, du noir, du jaune, du blanc, du bleu et un peu de rouge. Au sommet, la vue est tout simplement extraordinaire. Des volcans et des coulées de lave, des plaines et des rivières, des montagnes et des glaciers. Telle est notre récompense !
Il est maintenant temps de redescendre, par l’autre versant. Après avoir descendu une forte pente assez glissante, nous trouvons une aire de pique-nique idéale : calme complet et soleil. Nous mangeons rapidement quelques plats préparés déshydratés. Un peu d’eau chaude du thermos magique, et voilà des délicieuses pâtes à la napolitaine toutes chaudes ! On aurait pu se passer du thermos et utiliser la source d’eau chaude à proximité, au prix de quelques odeurs de soufre dans notre si bon plat.
Pour le retour, nous décidons de contourner la coulée de lave, en faisant un petit détour par le cratère d’où est issue cette coulée. Ça grimpe encore, et des fumées sortent de nulle-part. Ou plutôt devrais-je dire de partout…
Le retour se passe en partie sous la pluie, à travers la coulée de lave. La roche mouillée par la pluie est d’un noir brillant, clairsemée d’une toison de mousses vert fluorescent. Cette atmosphère surnaturelle en est presque inquiétante… De retour au camping, nous passons près des sources chaudes, dans lesquelles nous avons préféré ne pas nous détendre, en raison d’une larve présente dans l’eau (lire l’article sur Landmannalaugar).