La fissure éruptive d’Eldgjá (prononcer : eldguiao) est un système volcanique long d’environ 50 km, qui s’étire entre deux glaciers, le Mýrdalsjökull (prononcer : mérdalsyeukeutl) et le Vatnajökull (prononcer : vatnayeukeutl). Cette fissure serait entrée en éruption en 934 et est la deuxième éruption la plus importante jamais découverte en terme de quantité de lave émise, avec une estimation de 19,5 kilomètres cubes. Aujourd’hui, Eldgjá n’est plus qu’une large fissure de 600 mètres de large (à son maximum) avec une rivière qui passe tranquillement son chemin, parfois dérangée par d’importants éboulements de roches. Sa profondeur la plus importante est de 270 mètres. Ne vous attendez pas à voir de la lave en fusion là-bas : ça fait belle lurette que tout est solidifié.
La balade au fond de la faille n’a rien d’extraordinaire en soi : on a un peu l’impression de se promener dans une vallée entre deux montagnes, très ventée. J’ai connu des vents très violents en Écosse (lire l’article sur l’ascension du Ben Nevis), mais en Islande j’ai connu des vents pires ! D’ailleurs, les rares oiseaux présents ici ont des pattes dimensionnées en conséquence.
Au bout du sentier de randonnée, on découvre la double cascade d’Ófærufoss (prononcer : aufailleruvoce) qui, elle, mérite le détour. Lorsque la fissure s’est ouverte, le cours de la rivière a tout simplement été coupé en deux : l’eau tombe maintenant dans la faille via cette cascade à deux étages.