Dimanche dernier, je suis allé me promener sur l’Île de Rhinau, à une demi-heure de route au sud de Strasbourg. Il s’agit d’une île artificielle, créée sur le Rhin lors de l’aménagement du barrage hydro-électrique de Rhinau, en 1963.
La balade débute sur le parking du barrage. Là, un panneau lumineux clignote et nous avertit que les chemins d’accès au Rhin sont inondés… On verra bien ! Après une visite très instructive de la salle des machines, en accès libre tous les jours de 9h à 18h, on traverse l’écluse et bifurque à droite, sur le chemin en contre-bas du canal.
C’est un peu monotone : tout droit pendant 4 km, avec d’un côté la forêt, qu’on devine très humide, et de l’autre le remblai de soutien du canal.
La monotonie est un peu brisée lorsqu’on rencontre un couple de grenouilles profitant d’une grande flaque d’eau boueuse pour passer un peu de bon temps. Après tout, elles sont chez elles ici. Après ces 4 km, donc, on tourne à gauche, sur le chemin empierré, qui s’avère très vite très boueux. Jusque là, mes Vibram Five Fingers étaient très agréables, mais avec la boue, je sens que ça ne va pas le faire… Heureusement que je suis prévoyant ! J’avais emporté une autre paires de baskets plus classiques et surtout avec des semelles un peu plus épaisses, au cas où. Je m’arrête donc pour changer de chaussures. Impossible de s’assoir par terre, ni de poser le sac à dos, c’est trop boueux. Je reste donc debout et tente tant bien que mal de changer de chaussures pendant que les moustiques se régalent du spectacle… et de mon sang. Bref, je parviens de l’autre côté de l’île avec les pieds secs, mais avec une dizaine de piqûres de moustiques ! Je comprends l’utilité de la chaîne alimentaire, mais ce sont tout de même de sales bêtes.
De l’autre côté, c’est déjà plus agréable, au bord du Rhin.
On continue la balade sur le chemin en herbe, qui a été tondue récemment, ce qui est appréciable. À un endroit, le chemin descend un peu… Un peu plus bas que le niveau du Rhin. Évidemment, ce dernier en profite pour faire un tour sur l’île et couper le chemin ! Il y a alors deux options. La première consiste en un demi-tour, ce qui oblige à affronter les moustiques et se taper de nouveau les 4 longs kilomètres monotones. La deuxième option est de passer, sans savoir ce qui pourrait nous attendre de pire après… Je prends l’option numéro 2, et c’est mon dernier choix : j’enlève mes chaussures et traverse pieds nus. De l’autre côté, mes pieds sèchent très vite et je peux repartir. Le reste de la balade se passe sans encombre, même lorsque que l’on croise le Vieux Rhin : le chemin en béton est bien aménagé, et sec.
Au final, cette petite balade de 10 km était plutôt agréable, bien que présentant assez peu d’intérêt. En revanche, on y est au calme…
Tu vas à rhinau et tu passes pas me voir ? Pas bien ça…
Ben on devait déjà passer chez des amis à Diebolsheim…