Je viens tout juste de rentrer de mon tout premier trail et me voilà déjà en train de vous écrire ! Les souvenirs sont encore frais, alors j’en profite. Et puis, ça me permet de faire travailler un peu la tête, le reste ayant déjà bien travaillé ce matin.
Ce trail s’appelle la MAC 6, et se situe à Niederbronn-Les-Bains, dans le massif des Vosges du Nord. Le nom MAC 6 vient du fait qu’il n’y a que 600 m de macadam sur cette course, le reste se passant en forêt
Préparation
La semaine qui a précédé a été un peu particulière puisque je n’ai pas du tout couru. Il faisait un temps horrible, et mon tour du Lac de Pierre-Percée le dimanche précédent m’avait un peu fatigué les jambes, je dois le reconnaître. D’un point de vue alimentaire, j’ai mangé pas mal de pâtes dans la semaine, mais je n’ai pas adopté de régime particulier. Le midi de la veille, je me suis même fait un MacDo… En l’honneur de la MAC 6, quoi Et le soir : grosse assiette de pâtes, du pain aux noix et un gâteau de semoule (petit format).
Jour J
Le jour J (aujourd’hui) a mal commencé. Le réveil, programmé à 7h00, n’a pas sonné ! Je me réveille avec comme une impression bizarre, sans doute due à la lumière qui filtrait à travers les volets. J’appuie sur le bouton du réveil qui est censé afficher l’heure et rien ne se passe. En fait, le réveil avait juste… planté !… Je prends mon téléphone et regarde l’heure : 7h42. Pas de panique, je ne suis pas en retard pour la course, juste pour mon petit-déjeuner, que je voulais copieux et terminé 3 heures avant le départ de la course. Pour le timing, c’est cuit. Je mange un peu moins que prévu : 4 tartines de pains grillés avec de la confiture avec un lait chaud. La banane et le gâteau de semoule attendront mon retour Bref, je me prépare rapidement, en stressant un peu tout de même, et je pars direction le célèbre stade de Niederbronn-Les-Bains. Mais si ! Le stade Paul Weber, enfin ! Non mais allô, quoi !? (Cette blague ne voudra plus rien dire dans quelques mois, mais tant pis.)
J’arrive à Niederbronn-Les-Bains, et un panneau indique une pente à 8 %. Ça me met justement dans le bain car il y a une côté à presque 8 % sur 3 km après le ravitaillement du 10è km. C’est pentu, 8 % !
Le retrait du dossard, comme à l’accoutumée, ne se passe pas sans une petite blague sur mon nom de famille. C’est une tradition, désormais ! Là, j’entends de tout : y’a « ouais tu verras, c’est facile » mais aussi « l’année dernière j’ai cru mourir trois fois sur la course ». Bah, on verra bien !
Le top départ est donné à 10 heures pétantes (au pistolet). Un petit tour de stade tranquille, 300 m de bitume…
Et c’est parti pour une belle côte dans la forêt !
Et tout le monde marche ! Le chemin est étroit, impossible de dépasser. Je fais genre celui qui voulais tous les doubler mais je me dis que c’est sans doute très sage d’économiser mon énergie car il reste 24 km . Donc je marche, tranquillement, en mode petite randonnée du dimanche matin, quoi. J’entends déjà dire « ah ben ça va, tranquille », mais je précise que ça grimpe tout de même assez fort !
Le parcours est très joli, et le soleil éclabousse la forêt et ses arbres encore nus de ses rayons chauds et lumineux. Et là, c’est clair : on vient de passer de l’hiver à l’été ! Je commence à courir lorsque la pente se fait plus douce, comme beaucoup de coureurs. Mais ça grimpe tout de même, en plein soleil évidemment, et il fait très, très chaud. On l’a voulu ce soleil, hein !
Pas trop de boue sur le parcours, et le sol est très agréable, un peu sablonneux comme souvent dans les vosges, avec le fameux grès rose qui s’effrite. Des frites ?! Bref, ça monte et les mollets travaillent bien. Ensuite ça descend, les articulations en prennent pour leur grade, mais elle tiennent le coup, sans souci. On arrive maintenant au premier ravitaillement, entre le 10è et le 11è km. Et je dois dire que c’est un beau ravitaillement : fromage, saucisson, oranges, bananes, pain d’épices, Mars, fruits séchés, eau, coca, …
Je crois que mes barres de céréales, dans mon petit sac à dos, vont y rester Je me suis fait plaisir, je savais que juste après il y avait LA côte la plus difficile du parcours (8 % sur 3 km en moyenne). Finalement, ça n’a pas été difficile de choisir, j’ai pris de tout Sauf du saucisson : je n’en mange pas en temps normal, je ne vais pas commencer ici, perdu dans les bois des Vosges du Nord !
Allez, hop : un Mars, et ça repart ! En pente douce pour commencer, avec un joli point de vue sur Dambach :
Puis, comme prévu, ça grimpe très fort. Donc on marche Heureusement, c’est à l’ombre des pins, et la fraîcheur y est salutaire. Un peu plus haut, on arrive en plein soleil et ça grimpe encore… Je me remets tout de même à courir, doucement, mais il faut avancer.
Le deuxième ravitaillement se situe juste après une côte impressionnante, avec des marches bien hautes. Déjà 18 km dans les pattes, c’est dur de grimper… En haut, on a droit au même menu qu’au premier ravitaillement ! J’en profite pour me passer de l’eau fraîche sur la tête, et ça fait un bien fou !
Et c’est reparti pour les 7 km restants. Si mes souvenirs sont bons, il ne reste que de la descente, ce qui n’est pas très reposant. En effet, ça descend bien, avec beaucoup de singles (petits chemins « simple trace » où on ne peut pas être à deux). Il y a tout de même quelques petites côtes de temps en temps, qui nous rappellent qu’on n’est pas là pour rigoler. Et c’est dur… Puis ça redescend franchement, avec des belles lignes droites, assez larges. J’en profite pour accélérer. J’entends les animations sur le lieu d’arrivée l’arrivée en contre-bas, ça motive. Quand tout-à-coup…
Je reconnais le chemin du départ ! Et je sais qu’il ne reste que 300 m et je serai finisher de mon premier trail ! J’accélère et dépasse, en sprint, le grand bonhomme tout sec qui m’avait dépassé juste avant ! Non mais ! Je crois qu’il ne s’attendait pas à être dépassé, vue la tête qu’il a fait quand je lui suis passé devant Le sprint a failli être douloureux : je sentais les crampes prêtes à se lâcher, mais ça a été. Je lève les bras, pour faire plaisir au photographe, et je passe la ligne d’arrivée, 2 heures 39 minutes et 55 secondes après le départ !
C’est le moment du ravitaillement final, des étirements et du repos. Je marche un peu dans l’herbe, pieds nus, pour détendre les mollets. Je m’allonge dans l’herbe et profite de ce magnifique temps (je parle du soleil, pas de ma performance ). Quand je me relève, les crampes sont bien là, et c’est très douloureux. Pas question de reprendre la route comme ça. Je refais des étirements, pendant un bon quart d’heure, et ça passe.
Pour conclure, eh bien, je suis très content de ce premier trail ! J’arrive 194ème sur 598. Je suis dans le premier tiers, pour un premier trail, c’est plutôt pas mal
Certes, c’est un petit trail, mais il offre, je pense, de bonnes sensations et de bonnes côtes et pentes techniques. Il faut savoir que les trails « classiques » sont généralement sur des distances variant entre 40 et 70 km. Oui, vous avez bien lu ! D’ailleurs, certains des coureurs aujourd’hui ont couru Le Défi des Seigneurs hier : 73 km ! Ce qui leur fait donc 98 km de course en deux jours… Ça, moi, jamais !
Hello,
Felicitations. Dommage, j y etais aussi, je n’ai pas terminé tellement loin devant toi (2h30). Pour moi c etait presque un calvaire. Pas d ‘entrainement, un peu de chaleur…, mais j y suis arrivé !
J espere que tu vas y regouter prochainement. Les Cretes fin aout ? c ‘est un peu plus long….
Merci, Izhonu !
J’ai terminé après toi, mais je n’ai vraiment pas souffert : je supporte bien la chaleur et j’étais comme un petit fou dans la forêt, j’ai vraiment aimé ça
Et donc j’en referai, c’est certain ! Mais je ne me sens pas prêt pour des trails plus longs (genre plus de 40 km). Les Crêtes Vosgiennes, pourquoi pas, à voir… D’autant plus que je connais bien le gagnant de l’année dernière
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