La Vie est belle.
Bien que la mienne le soit, ce n’est pas d’elle dont je parle, mais de la Vie en général. Toutes ces fleurs, plus colorées les unes que les autres, toutes ces espèces animales si diverses, sur terre, dans les mers ou encore dans les airs. Cette vie telle que nous la connaissons est sans doute unique dans l’Univers, et il a fallu des milliards d’années pour la bâtir. Vous rendez-vous compte ? Des milliards d’années… Ça laisse pensif, non ? C’est une chose incroyable, presque impossible, et nous, êtres humains, nous sommes chaque jour au coeur de cette merveilleuse aventure ! Nous avons une chance totalement inouïe, non seulement d’en faire partie, mais surtout d’en avoir pleinement conscience.
Evidemment, dans un système aussi complexe que la Vie, il y a parfois des erreurs. Mais c’est grâce à ces erreurs, notamment les mutations génétiques, que nous sommes devenus ce que nous sommes maintenant. Et avec son intelligence décuplée, l’Homme a réussi à mettre au point des outils absolument incroyables : il peut envoyer des robots sur Mars, ou bien dans les moindres recoins de son propre organisme ; il peut se déplacer à plus de 1000 km/h à 10 000 mètres d’altitude, confortablement assis dans un siège en train de siroter une boisson fraîche ; il peut se faire guider partout sur la planète par la charmante voix de son smartphone ; il peut aussi plus simplement prendre du plaisir et rêvasser en écoutant une agréable musique qu’un de ses congénères a composée. La liste est longue, et vous saurez compléter cette liste par une multitude de choses incroyables réalisées par l’Homme et qui vous sont chères.
Pourtant, l’être humain souffre. Certains ne mangent pas à leur faim, d’autres dorment dans la rue, dans le froid, et y finissent leur triste existence. Pendant que certains autres aimeraient avoir un ou deux petits milliards d’euros en plus sur leur compte en banque. Chacun ses problèmes, me direz-vous.
Mais dans quelques jours, nous auront tous un problème commun : choisir l’avenir de notre pays, et peut-être même celui du monde.
Certains diront que, quel que soit le candidat élu, le pays tournera de la même façon. Je ne le crois pas. Cela fait des décennies que les hommes (et les femmes) politiques fonctionnent de la même manière, et aspirent aux mêmes objectifs, à savoir le pouvoir et l’argent. Et la rengaine est la même à chaque fois : il n’y a plus d’argent dans les caisses. Je pense que ceci est une vaste fumisterie.
La France compte aujourd’hui 67 individus milliardaires (je ne compte pas les millionnaires). Les 20 premiers, à eux seuls, comptabilisent une fortune de près de 200 milliards d’euros. Un millionième de notre population couvre un dixième du budget annuel de notre pays. Est-ce normal ? Je ne pense pas. Gagner de l’argent, beaucoup d’argent, parce qu’on a des responsabilités, quelles qu’elles soient, je le comprends, je l’accepte, et je trouve cela normal. Mais gagner autant d’argent ? Non. Quel être humain à besoin d’une telle fortune pour vivre convenablement ? Quel être humain est à ce point si supérieur aux autres pour mériter toute cette richesse ? En revanche, nous sommes tous constitués de la même façon, faits de chair et de sang, et nous devons manger tous les jours, pour vivre. Certains ne le peuvent pas, pendant que d’autres gagnent chaque seconde l’équivalent du salaire mensuel d’une famille modeste qui ne parvient pas à boucler ses fins de mois…
Certains diront que c’est la vie ! Moi je dis que non, ce n’est pas ça la vie des humains ! Ça suffit cette histoire de fortunes accumulées qui ne servent à rien, à part engraisser, encore et encore, les mêmes personnes. N’y voyez pas de jalousie dans mes propos : je ne voudrais pas être millionnaire. Encore moins milliardaire. Je ne pourrais pas me promener dans la rue, voir des gens dans la misère, dormir dehors, puis rentrer chez moi, ouvrir mon courrier et y trouver un relevé de compte indiquant une somme à plus de six chiffres. Je serais mort de honte. Est-ce cela un être humain ? Qui peut penser comme ça ? Vous ? Vous êtes d’accord avec cette humanité-là ?
Et puis il y a le pouvoir. Vous me direz que ça va souvent avec. Certains peuvent tout faire. Frauder, ne pas déclarer des revenus, embaucher des membres de la famille avec l’argent de l’Etat, ne pas aller aux convocations de la Police. Et ils le font sans états d’âme. Ils volent chacun d’entre nous. Certes très peu, mais chacun d’entre nous a été volé et trahi.
Je me répète : dans quelques jours, nous auront un choix important à faire. Onze candidats sont en lice, dont cinq principaux. Parmi ces derniers, que je ne nommerai pas, l’un prône l’exemplarité des hommes politiques, mais il a été mis en examen pour emplois fictifs et abus de bien sociaux. Et puis de toutes façons, à cause de la dette, on ne fera rien, vous travaillerez plus pour gagner le même salaire, et vous contribuerez gentiment à engraisser toujours les mêmes. Car ne croyez pas que vos 4 heures de plus par semaine vont rembourser la dette, hein. Un autre candidat propose de supprimer l’accès à l’éducation aux enfants d’étrangers : de quoi les aider à bien s’intégrer, tiens ! Un troisième a été banquier d’affaire, empochant jadis des millions, menant alors un train de vie à près de 1700 €… par jour ! Ill s’est retrouvé fort dépourvu, lorsque les impôts sur le revenu furent venus : déclarations d’impôts erronées, certes corrigées et rattrapées depuis. Erreur ou fraude, dans les deux cas, c’est inadmissible de la part d’un Ministre de l’Économie… Un quatrième propose un Revenu Universel, séduisant dans ses débuts, mais qui l’est de moins en moins. Surtout que personne ne sait comment le financer. Mais l’idée reste belle, même si à mon sens elle risque de dévaloriser le travail.
Le cinquième candidat est assez original : il n’est pas millionnaire (même si certains aiment le dire), il n’est pas homme d’affaire, il se déplace en transports en commun (certes, il a une préférence pour la classe affaire en avion), n’a pas de lien avec des grands groupes de l’industrie ou de la finance. Il n’est impliqué dans aucune affaire obscure. Il a un programme centré sur l’humain, l’écologie et l’avenir. Pas seulement du pays, mais du monde entier. Car en tant que grande puissance industrielle, la France a le devoir de montrer l’exemple à propos de plusieurs sujets, notamment celui de la transition énergétique qui devient une urgence absolue. Lors du prochain quinquennat, 15 centrales nucléaires arriveront en fin de vie, d’une durée de 40 ans. Oui, quinze ! Pour prolonger leur durée de vie, les sommes engagées seront colossales. Et c’est sans compter les risques d’accident. Vous souvenez-vous de Tchernobyl ? De Fukushima ?
Cette transition va demander beaucoup de temps, il faut donc la commencer maintenant. Nous avons la chance, en France, d’avoir les compétences pour la mettre en place. Et l’argent aussi, il suffit de le prendre là où il est. Quand les humains mourront à 35 ans d’un cancer (ne riez pas, croyez-moi, ça arrive petit à petit), et qu’on ne pourra pas les soigner, elle sera où l’économie du pays ? Sans écologie aujourd’hui, il n’y aura pas d’économie demain.
L’Avenir en Commun, le programme du mouvement soutenu par le candidat socialiste Jean-Luc Mélenchon, se propose de mettre en place cette transition, ainsi que de combattre les inégalités sociales qui rongent ce pays. Je vous en prie : lisez ce programme. Il y a même une version 3 minutes. Sachez que ce programme a été entièrement chiffré (contrairement à la plupart des autres) dans une émission de 5 heures, par des spécialistes, et tout est consultable librement sur le site. Je suis sûr que, quelque soit votre vote dimanche prochain, il vous aura apporté un petit quelque chose, une petite lueur d’espoir.
J’ai envie d’être fier de la France, de pouvoir dire que notre président est quelqu’un de normal, comme tout le monde, qui vit comme tout le monde.
J’ai envie que les autres pays nous envient. Qu’ils envient nos nouvelles sources d’énergie. Qu’ils envient notre république. Qu’ils envient notre manière de travailler.
En lisant ce programme, vous m’aurez fait plaisir, car c’est de cet avenir dont j’ai envie.
Et vous aussi.