Le Ljötipollur (prononcer : lyeutipotlur) est un lac niché dans le cratère d’un volcan, comme on en rencontre souvent en Islande, me direz-vous. Ici, la roche prend une teinte rouge vif, qui contraste avec le vert des mousses (rien à voir avec un verre de bière mal servi) et le bleu de l’eau du lac. Rouge, vert, bleu : un mélange détonant pour un paysage saisissant !
Islande : Landmannalaugar
Le Landmannalaugar (prononcer : lanedmatnaleuïgar) est une vaste région au centre de l’Islande près du volcan Hekla, sans doute le volcan le plus actif d’Islande, qui a encore fait parler de lui pas plus tard qu’en juillet 2011 (sans pour autant entrer en éruption). L’activité volcanique a été (et est toujours à certains endroits) tellement intense qu’elle y a forgé des paysages spectaculaires et très colorés. On y voit des montagnes rouges, oranges, grises ou vertes, des lacs bleus, des coulées de lave bien noires partiellement recouvertes d’une mousse très verte… Les fumerolles et les glaciers sont aussi de la partie.
Islande, source chaude, volcanÉcomusée de l’Avesnois
Les journées du patrimoine sont l’occasion de visiter des musées que nous n’aurions sans doute pas pris la peine d’aller voir un jour normal. Lors des dernières journées du patrimoine, les 17 et 18 septembre 2011, je suis allé visiter l’Écomusée de l’Avesnois (dans le Nord). Cet écomusée regroupe plusieurs musées, dont les deux que j’ai visités.
Musée du textile de Fourmies
Du traitement de la laine au lavage des vêtements en passant par la production des bobines de fil et du tissu, le musée du textile de Fourmies retrace l’époque où la ville était un important centre de production de laine et de textile. Un musée intéressant, surtout quand les machines sont en fonctionnement !
Musée du verre de Trélon
Le musée du Verre de Trélon ne semble pas payer de mine alors qu’il recèle toute l’âme des souffleurs de verre de l’époque. On y apprend plein de choses, et on a droit à des démonstrations impressionnantes. L’énorme four chauffait le verre à 1400° et mettait plusieurs mois à parvenir à cette température, nécessaire à la transformation du sable. À cette chaleur, le diamètre du four augmentait de 30 cm ! Le cerclage métallique autour du four servait à stabiliser ce dernier. À ne pas manquer si vous passez dans le coin !
Islande : Gullfoss
Après Þingvellir et Geysir, nous terminons la journée par l’impressionnante chute d’eau Gullfoss (prononcer : gutlvoss), littéralement « chute d’or ».
Après 40 km depuis son glacier originel, le Langjökull (prononcer : laongyeucutl), la rivière Hvítá (prononcer : kfitao) s’élance dans une double chute d’eau majestueuse pour se jeter dans un canyon et alors reprendre son calme. Les embruns laissent présager de jolis arcs-en-ciel lorsque le soleil est aussi de la partie, ce qui n’était malheureusement pas le cas ce jour-ci.
La beauté du lieu se passe de tout commentaire. (Qui a dit que je n’avais plus le courage d’écrire ? Qui ?)
cascade, IslandeIslande : Geysir
Après avoir visité la faille de Þingvellir, nous reprenons la route en direction de Geysir (prononcer : guieillesir), toujours à bord de notre fidèle destrier japonais.
Geysir est le petit nom d’une particularité géologique assez étonnante, et non moins amusante, qui consiste en une sorte de marmite naturelle pleine d’eau bouillonnante expulsant vers le ciel, à intervalles quasi-réguliers, un puissant jet d’eau pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Geysir n’est pas la seule formation géologique du genre : il en existe plusieurs en Islande, mais aussi dans le Parc de Yellowstone aux États-Unis d’Amérique. Le mot geyser tire son origine de cette curiosité de la nature.
Même si l’on parle toujours de Geysir, c’est son petit frère Strokkur qui a pris la relève et qui anime désormais le lieu. Moins puissant que son aîné, Strokkur est en revanche plus généreux et offre une éruption toutes les 5 minutes environ, à une vingtaine de mètres de hauteur. Geysir, lui, n’en offre que trois par jour, mais parfois à plus de 120 mètres de hauteur, soit la hauteur d’un immeuble de… 40 étages ! Respect aux anciens !
Alors c’est bien joli tout ça, mais comment ça marche, un geyser ?
Il faut savoir qu’il existe plusieurs types de geysers mais que, globalement, le principe reste toujours le même. Une cavité en profondeur est remplie d’eau chauffée à haute température par du magma très proche. Au fond de la cavité, l’eau plus chaude tend à remonter (sa densité étant plus faible). Si l’ouverture jusqu’à la surface est assez étroite par rapport à la cavité, et suffisamment haute, la colonne d’eau plus froide va faire pression et maintenir l’eau plus chaude en bas… jusqu’à ce que l’eau entre en ébullition et qu’une bulle suffisamment conséquente se forme et remonte dans la colonne, chassant ainsi vers le haut toute l’eau qui s’y trouve et provoquant alors un jet d’eau et de vapeur. Rien ne vaut un schéma, me direz-vous ! Que nenni, ma foi : nous sommes en 2011 et vous avez droit à une vidéo explicative du fonctionnement d’un geyser ! Si, si, si !
géologie, geyser, IslandeIslande : faille de Þingvellir
Þingvellir (prononcer : thinkvetlir, avec un -th à l’anglaise) est un parc naturel d’Islande et haut lieu touristique de par son aspect géologique, mais aussi historique. En effet, il fût l’emplacement du parlement islandais dès sa création en 930, ce qui en fait l’un des parlements les plus anciens au monde. Þingvellir tire d’ailleurs sont nom de cet événement et signifie « la plaine du Parlement ». Depuis 2004, ce lieu est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
D’un point de vue géologique, le parc naturel de Þingvellir est surtout connu pour sa faille, zone où les plaques tectoniques européenne et américaine divergent. C’est d’ailleurs, à ma connaissance, le seul endroit où l’on peut voir les deux plaques sans avoir à prendre son matériel de plongée ! Ainsi, à cet endroit, la faille s’élargit de 3 mm par an pendant que le sol s’affaisse de 0,4 mm. Ceci est évidemment une moyenne, ces changements se faisant par à-coups. L’activité sismique n’est pas décelable sur le site : tout paraît ainsi figé depuis des siècles. Toutefois, la tectonique des plaques est bien réelle et a donné lieu à la création de plusieurs autres fissures, de moindre taille, dont certaines sont remplies d’une eau très limpide, légèrement bleutée. À certains endroits, j’estime la profondeur à près de 5 mètres : on voyait clairement le fond tapissé de pièces de monnaie jetées par les touristes, brillant de mille reflets argentés.
Non loin de là se trouve le lac de Þingvellir, plus grand lac naturel d’Islande. Les roches volcaniques très sombres qui en composent le fond et le ciel chargé en nuages gris ne nous ont pas permis de faire des photos qui témoignent de la beauté du lieu.
faille, géologie, Islande