Dans un précédent article concernant la course à pieds, je parlais du Semi-marathon de Paris, que je voulais courir en mode minimaliste, avec mes Nike Free Run. Eh bien c’est chose faite !
C’est hier, le dimanche 3 mars 2013, que se disputait le Semi-marathon de Paris. Un temps magnifique, une ambiance festive et baignée de soleil, sur un parcours très agréable et varié, accompagné d’animations motivantes bien sympathiques !
Préparation
Je n’ai pas voulu suivre de plan d’entrainement spécifique pour cette course : j’ai couru comme je cours toujours, pour le plaisir. Évidemment, j’avais fait quelques sorties longues (25 km maxi) durant l’hiver, mais sans plus.
La semaine qui a précédé, j’ai tout de même mangé pas mal de pâtes et de riz. Les pâtes de la veille, aux petits légumes, étaient d’ailleurs excellentes ! Surtout avec la crème et les lardons, et le petit verre de rosé Autant dire que je ne me suis privé de rien ! Non mais !
Le retrait du dossard, la veille au Parc Floral de Vincennes, m’amène une petite bonne surprise : j’avais mentionné mon pseudo FruiFred lors de l’inscription et il est écrit sur le dossard ! Classe
Épreuve
Comme toutes les courses avec un nombre important de participants, 30 767 en l’occurrence, le départ est divisé en plusieurs vagues. Les coureurs sont ainsi regroupés dans des sas grillagés. Ça fait un peu bétail, mais après tout, c’est une course… Pas si différente d’une course de chevaux. Je dis chevaux, parce que le parcours longe l’hippodrome de Vincennes, mais j’aurais pu parler de vaches tant il est facile de les confondre dans certaines circonstances…
Lors de l’inscription, on choisit le sas en fonction de la performance qu’on souhaite réaliser. J’étais dans le sas 1h50. Il n’y a cependant aucune obligation de résultat, bien évidemment, le but étant uniquement d’organiser au mieux la course et son départ. Le départ officiel a été donné à 10h tapantes. J’ai franchi la ligne de départ à… 10h31 ! Arrivé sur place à 9h30, il a donc fallu attendre une heure dans le froid, en tenue de course (et donc pas très habillé). Petite frayeur au départ : la faim. J’avais pourtant pris un petit déjeuner, mais sans doute pas assez copieux. Les pauses aux ravitaillements seront, je le crains, indispensables…
Top départ ! Le parcours est varié : bois de Vincennes, on longe l’hippodrome, puis entrée dans Paris, jusqu’au centre : Hôtel de Ville, Bastille, … puis retour au Château de Vincennes.
Par endroits, l’ambiance est tout simplement incroyable : des milliers de spectateurs sont là pour aider les coureurs… à souffrir un peu moins. Des jeunes jouent des percussions endiablées, des plus anciens de la trompette, non moins festive, d’autres scandent des messages du genre « On n’est pas fatigué ! On n’est pas fatigué ! ». Non, évidemment, au bout de 17 bornes, on est encore bien Des pancartes en tous genres fleurissent et s’agitent de partout. Ma préférée : « Run like you stole something »
Le parcours n’est pas plat, mais ce ne sont pas non plus des dénivelés très impressionnants. Je profite des côtes pour passer sur le trottoir et ainsi gratter quelques dizaines (voire centaines) de places. C’est stratégique, une course : savoir quand et où accélérer pour dépasser, savoir récupérer (dans les embouteillages), savoir se ravitailler, …
Les kilomètres défilent et je m’arrête à tous les ravitaillements (5, 10 et 15 km) pour manger des morceaux d’oranges et de bananes, et boire. KM 17… 18… 19. Des douleurs aux tétons me font penser que j’ai oublié le sparadrap pour protéger ces parties de mon corps… Les échauffements sous les pieds me rappellent que courir sur l’avant du pied, c’est bien, mais aussi que cette partie du pied trinque un peu plus qu’avec une foulée classique. Mais peu importe : j’y suis presque !
KM 20 : il reste 1 bon kilomètre, je vais donner tout ce qui me reste (ou presque) pour dépasser encore des centaines de personnes qui ont certainement trop donné au départ. J’applique la même stratégie à chaque fois : un départ tranquille, et une accélération continue tout le long de la course. C’est ce que je fais sur les 10 km, mais là c’était mon premier semi-marathon (en compétition), donc je n’étais pas sûr d’y arriver. Sans chronomètre ni cardio-fréquencemètre, tout au feeling, je m’en sors bien :
Je me sens léger, j’ai presque l’impression de voler. Plus aucune douleur, ni aux tétons, ni sous les pieds : maintenant, c’est la tête qui court, les jambes ont terminé leur travail.
Je vois la ligne d’arrivée ! Les spectateurs sont entassés pour nous accueillir, l’ambiance est juste géniale ! J’accélère encore et termine en presque-sprint… Bip ! C’est fini !
Loin derrière les vainqueurs, qui ont bouclé la balade en 1h01, je termine en 1h46, ce qui est à ce jour ma plus belle performance sur cette distance. Quasiment 12 km/h, c’est assez honorable pour un amateur comme moi. C’est aussi ma plus longue distance courue en chaussures minimalistes (Nike Free Run), et tout s’est passé sans problème, à part quelques échauffements sous les pieds dont j’ai parlé, mais qui n’ont pas provoqué de véritables ampoules au final.
Récupération
L’après-midi, une petite balade à pieds dans Paris a permis à mes muscles de se détendre et d’éliminer l’acide lactique qui les encombrait. Le repas du soir n’était sans doute pas idéal pour la récupération physique, mais pour le mental, c’était parfait : le nouveau Very Hot Chicken de chez Quick est très bon, bien relevé comme j’aime
Et pour finir la récup’, le petit footing tranquille de 5 km le lendemain soir était le bienvenu !
Quelques chiffres
Je parle beaucoup, et peut-être que les seules choses qui vous intéressent sont des chiffres. Voici mon « diplôme » qui présente toutes les informations chiffrées de ma course :
Pour information, le temps officiel mesure la durée entre le top départ à 10h et mon arrivée. Sachant que j’ai franchi la ligne de départ à 10h31… Le temps réel, quant à lui et comme son nom l’indique, représente la vraie performance.
Vidéos
On me voit à quelques reprises dans ces vidéos (habillé en rouge… comme beaucoup d’autres). Vous pouvez sélectionner la caméra dans la liste déroulante en haut à gauche :
- 5km close up left : presque à la fin, je passe tout à gauche sur le trottoir
- 10 km : côté gauche, près du terre-plein central, aux 2/3 de la vidéo
- 50m before the finish : sur la droite aux 3/4 de la vidéo
- … et sans doute dans d’autres vidéos (je n’ai pas tout regardé) ! N’hésitez pas à me le dire dans les commentaires de l’article
Mon avis sur la course
Je préfère l’endurance à la vitesse, et j’aime beaucoup cette distance. Mes sorties longues du dimanche, je les aime beaucoup Et là, le cadre était vraiment excellent : parcours vraiment super, et ambiance de folie ! Du point de vue de l’organisation, rien à redire, c’est bien rodé et c’est efficace. Ah si, tout de même une remarque, de taille (ha ha !) : lors de l’inscription, j’ai indiqué la taille que je voulais pour le t-shirt (taille S), et il n’y en avait plus, j’ai eu une taille L. Si quelqu’un le veut, qu’il me fasse signe : on pourrait mettre deux FruityFred dedans
La suite…
Je ne suis pas encore inscrit pour ma prochaine course. Il y en a plusieurs qui me tentent : le Trail des Marcaires et le Marathon du Vignoble d’Alsace que j’ai déjà couru l’année dernière (lire le récit), et que j’aimerais bien refaire. Sinon, il y aura sans doute quelques petits 10 KM, que je ferai en Vibram Five Fingers. J’ai d’ailleurs vu un coureur sur le semi en VFF, trop la classe
Et si je gagne mon dossard pour le Marathon de l’Eurodistrict (Strasbourg), eh bien je le courrai aussi
Sympa le récit.
Mes jambes en frissonnent.
J’avais déjà remarqué que tu accélérais petit à petit sur tes courses. Ce qu’on a appelle courir en « negative split » si je ne m’abuse. Pas évident.
Tout à fait ! Je vois que Monsieur est bien renseigné
Oh punaise les fautes de grammaire dans mon précédent message.
Désolé désolé…
Bravo en tout cas. Mais au final tu as couru en solo ?
@niko Pas de souci : je les ai corrigées
Oui, couru en solo après les 3 premiers km.
Félicitations! Je t’ai vu sur la vidéo du finish (avenue Daumesnil), tout à droite à la fin, et même pas fatigué
@Guillaume Merci
Fatigué après 21 km ? Quand même pas
Félicitations
T’as déjà regardé les chronos qu’il faut faire pour accéder aux JO ?
D’après mon expertise, grande et reconnue, si tu t’améliore entre le 7e et le 10e km, tu peux gratter 45min, ce qui n’est pas négligeable ! ^^
[…] en 2011 Performances et objectifs 10 km : 41'51 (14,35 km/h) Semi-marathon : 1h46 (11,94 km/h) (récit) Marathon : 4h24 (9,6 km/h) […]